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Demon Days est le second album studio du groupe Gorillaz, sorti en 2005.

L'album, produit par Danger Mouse, contient les hymnes planétaires Feel Good Inc., DARE, Dirty Harry, Kids With Guns et El Mañana et fait participer, en plus de Damon Albarn et de Jamie Hewlett, un casting très varié : Neneh Cherry, Bootie Brown, De La Soul, Ike Turner, MF DOOM, Roots Manuva, Martina Topley-Bird, Shaun Ryder, Dennis Hopper, la San Fernando Valley Young Chorus et la London Community Gospel Choir.

Demon Days reste encore à ce jour l'album le plus apprécié et le plus connu du groupe, même si cela a pu desservir les albums qui suivront ensuite, comme condamnés à être jugés par rapport à cet album...

Résumé des épisodes précédents et description des épisodes suivants...[]

Nous avions laissé les Gorillaz en 2002, après leur première séparation. Ils avaient tenté, avec l'aide de Jamie Hewlett, d'écrire un film sur eux. Selon une interview (qu'il faudrait que je retrouve, mais je suis sûr à 100% que c'est Noodle qui a tenu les propos suivants), ce film se voulait être un commentaire ironique sur la pop-culture dans un style d'animation très inspiré par Charlie Kaufman et où les musiciens interprêteraient 4 personnages random, nommés les Gorillaz.

Hélas, le projet ne se fera pas. Plusieurs facteurs sont en cause : les effectifs d'Hollywood étaient incompétents, le réalisateur était un homme fou, les scénaristes, bourrés, et le groupe n'était pas mieux, vu qu'ils passaient le plus clair de leur temps à prendre de la drogue et se bourrer la gueule avec des célébrités. Murdoc se fera même éjecter de la Playboy Mansion pour vol de cendriers. Quand ce dernier tentera, exaspéré, de tuer un 2D soumettant des idées de plus en plus abracadabrantesques, c'est là que les Gorillaz comprirent qu'il était temps d'arrêter et de poursuivre sa vie un peu chacun de son côté. Ils partirent donc et rompirent tout contact avec Damon Albarn et Jamie Hewlett, qui sortirent le DVD Phase One : Celebrity Take Down avant que le musicien ne retrouve son groupe Blur pour enregistrer Think Tank.

2D repartit travailler à la foire de son père et fit des featurings avec Massive Attack et Nathan Haines, Murdoc partit à Mexico et se fit arrêter dans un bordel pour avoir donné des chèques en bois à des prostituées, Russel retourna à L.A pour se débarrasser de l'âme de Del avant d'être contacté par Ike Turner pour tenter de créer un album solo tandis que Noodle partit au Japon.

Le but de la guitariste était d'enquêter sur son passé après avoir été victime, durant le Gorillaz Tour de 2001/2002, de visions et de cauchemars. Elle retrouva son père de substitution, M. Kyuzo, qui travaillait comme chef cuisinier dans un restaurant de sushis à Osaka, en même tant que sa mémoire et sa capacité à parler anglais. C'est pendant ce voyage qu'elle eut les idées principales pour un second album de Gorillaz. Damon, lui, avait fait face à la dissolution de Blur à cause du comportement inquiétant du guitariste Graham Coxon et était parti en Chine avec sa fille de 6 ans et Hewlett jusqu'à la Mongolie. Le musicien décrivit le paysage comme "une partie bizarre, indescriptible, oubliée, de la Chine. Basiquement, c'était des arbres morts".

Noodle finit par rentrer aux Kong Studios, vu que Gorillaz était la seule vraie "famille" qu'elle avait et découvrit l'endroit en décrépitude et envahi par des hordes de zombies. Elle débarrassa l'endroit de ses occupants indésirables avant de commencer à travailler sur ce qui allait devenir Demon Days.

Création de l'album[]

Demon Days est bien plus grand et "cher" que Gorillaz, en termes de contenu et de forme. D'emblée, l'intention de Noodle était de refaire ce qui avait marché dans le premier album, mais en mieux. Déjà, la guitariste décida de contacter un autre producteur pour l'album (Dan Nakamura était occupé par la production d'autres projets et après l'affaire Phi Life Cypher, Noodle ne souhaita pas que ce genre de choses arrivent à nouveau) et choisit Brian Burton, plus connu sous son surnom de Danger Mouse, qui venait d'acquérir une certaine célébrité grâce à son Grey Album, qui mélangeait le Black Album de Jay-Z et le White Album des Beatles.

Puis elle commenca à chercher des personnes qui pourraient collaborer avec le groupe. C'est en contactant Ike Turner que la guitariste put retrouver un Russel bien abîmé par un désordre mental sévère pendant la création de son propre album et MF Doom était un des amis de Danger Mouse, ce qui fit que le rappeur accepta la proposition. Ensuite, Noodle rappela Jamie Hewlett et lui ainsi que Damon retournèrent aux Kong Studios (ce qui ravit Mouse, qui était fan de longue date de Blur) pour proposer des textes de chansons. C'est Damon qui réussit à convaincre le trio De La Soul de chanter sur l'album. Pour les participations de Neneh Cherry et Bootie Brown, cela se passa après une rencontre avec Hewlett.

Quand 2D revint, c'est à partir de là que quelques démos commencèrent à se détacher du lot, notamment un brouillon de ce qui allait devenir Feel Good Inc., mais aussi I Need A Gun, qui se trouvait dans Democrazy, une collection de démos enregistrées durant la tournée pour Think Tank et constituant le premier album solo de Damon Albarn (il est sorti en 2003). Ce morceau allait bientôt devenir Dirty Harry. Puis le groupe fut enfin réuni quand Murdoc réussit à mettre un point final à ses dêmelés avec la justice mexicaine. Pour l'album, il contacta un de ses grands amis : Shaun Ryder, chanteur des Happy Mondays, l'un des groupes cultes de Manchester.

C'est à partir de ce moment-là que la dynamique de groupe oeuvrant déjà dans la conception de Gorillaz se remit à fonctionner, accélérant la création de l'album et où les dernières collaborations (Roots Manuva, Martina Topley-Bird, Dennis Hopper, San Fernando Valley Youth Chorus, London Community Gospel Choir) furent validées.

Thèmes et influences musicales[]

Même si Demon Days poursuit toujours la voie musicale initiée par Gorillaz, à savoir faire de la musique en explorant tous les genres de cette même musique, l'album possède cette fois un véritable message se tenant du début à la fin. Selon Damon Albarn, l'album se veut être une traversée de la nuit, où chaque chanson représente une confrontation avec un "démon" personnel, un thème directement inspiré du film Gorillaz avorté.

L'ambiance de la nuit, aux accents glauques et effrayants, est appuyée par le morceau "Intro" (un sample de la B.O du film Dawn of the Dead) : de la basse mélangée à des sirènes de police et des bruits étranges. Beaucoup de paroles dans certaines chansons sont très introspectives (Last Living Souls, O Green World, Every Planet We Reach Is Dead) : Damon, qui a écrit la plupart des paroles avec ses amis, utilise ces chansons pour se questionner sur ce qui lui arrive dans sa vie et ce qui arrive au monde en général (nous sommes encore dans le post-11 septembre et la guerre en Irak laisse de vivaces souvenirs).

Le thème de l'innocence est également très présent dans l'album, en particulier dans Kids With Guns et Fire Coming Out of the Monkey's Head : l'idée de la première est venue à Damon quand il a vu un garçon de la classe de sa fille sortir un couteau pour le montrer à ses amis et la seconde est une histoire écrite par Noodle et mise en voix par Dennis Hopper parlant d'innocence et d'avidité. Toujours selon Albarn, cela vient "d'une idée très naïve, qui est : qu'est-ce qui va se passer quand ils auront sorti toute l'essence hors de la Terre ?". La guerre en Irak est abordée frontalement dans Dirty Harry, qui traite du point de vue d'un simple soldat dans cette même guerre (mention d'engins militaires et référence à l'intervention de George W. Bush à la télévision, revêtant une combinaison de vol pour annoncer la fin de la guerre).

On revient également à Fire Coming Out of the Monkey's Head car il s'avère que la fable parle également d'une invasion violente (les Happyfolk se faisant envahir par les Strangefolk), métaphore à la fois évidente mais non dépourvue de subtilité de l'invasion de l'Irak (les Happyfolk) par les USA (les Strangefolk). Cette chanson possède également le troisième grand thème de l'album : les dommages écologiques apportés à la Terre, la chanson disant de manière implicite que la planète ne peut plus encaisser tous les dommages qu'elle subit, ce qui amène à un scénario apocalyptique, un peu comme le film "Le Jour d'Après".

Dans le morceau final, Demon Days, il est dit que "notre mère la Terre veut que nous la quittions tous" et la chanson O Green World parle de l'état physique dans lequel se trouve la planète. Et enfin, le dernier grand thème se trouve être le nivellement par le bas de la culture de masse, résultant dans la vénération de ce que Gorillaz appelle les "False Icons" (mais j'y reviens plus bas), un message promu par les membres du groupe dans leurs interviews et dans les paroles de Feel Good Inc., où le rap des De La Soul incarne la voix d'une corporation toute-puissante tentant donc de garder cette même culture de masse dans de bas niveaux d'intelligence.

Ces thèmes incarnent donc, dans les paroles et la structure de l'album, quatre des grands problèmes du monde actuel : le mépris des gens pour l'environnement étant une part d'un égoïsme général associé avec le mépris pour les autres personnes. Néanmoins, l'album n'est pas complètement pessimiste. Par exemple, la chanson DARE illustre le fait que même si on est plongé dans les ténèbres, on peut toujours prendre un moment pour respirer et danser pour tout ce que nous méritons. Et le diptyque Don't Get Lost In Heaven/Demon Days illustre la fin de cette nuit ténébreuse et les premiers rayons d'un nouveau soleil. Bref, Demon Days se veut être un tout pour illustrer musicalement les problèmes du monde mais aussi dire qu'ils ne sont peut-être pas éternels.

Sortie et marketing[]

En novembre 2004, alors que Noodle s'était déjà mise au travail avec une bonne partie du groupe (bien que pas encore reformé), Jamie Hewlett et sa compagnie Zombie Flesh Eaters commencent à mettre en place leurs plans pour la sortie du futur Demon Days. D'abord, les fans de Gorillaz reçoivent des messages dans leur boîte mail contenant la phrase "Reject False Icons". Puis, le 8 décembre de cette même année, le site web de Gorillaz rouvre ses portes avec, en prime, un tout nouveau clip vidéo, Rock It. Ce clip contient à la fin cette même phrase.

C'est aussi à la même époque que la guitariste lance le concours "Search For A Star" pour chercher un musicien et un dessinateur pouvant collaborer avec le groupe pour la sortie de leur quatrième single, Kids With Guns/El Mañana. Ce fut Sourbee, Asidus et Irina Bolshakova aka Schneeflocke qui remportèrent le concours. Le premier fit sa version en animation de la démo de Don't Get Lost In Heaven, qui se retrouva plus tard sur D-Sides, le deuxième créea un remix de Dirty Harry intitulé Uno Quatro et qui était écoutable sur le site de Gorillaz (ce qui n'est aujourd'hui plus possible) et la troisième inventa sa version artistique de El Mañana.

Les travaux de Sourbee et de Schneeflocke sont visibles dans le DVD de l'édition limitée de Feel Good Inc. et le remix d'Asidus est disponible sur les sites de partage de vidéos. A l'origine, les gagnants devaient avoir leurs propres chambres dans les Kong Studios, mais pour des raisons inconnues, cela ne se fit pas. En parallèle, un site nommé rejectfalseicons.com (qui n'est plus disponible) est lancé. Son but était de partager des photos ou des façons de partager le fameux message "Reject False Icons" par des graffitis ou des stickers vendus pendant une durée limitée sur le site ainsi que chez certains disquaires en Angleterre.

D'ailleurs, Reject False Icons a failli être le titre de l'album. Un autre titre, We Are Happy Landfill, aurait pu être retenu mais cela ne se fit pas parce que cela était trop joyeux pour le contenu de l'album. Ce second titre fut attribué à un morceau écoutable dans l'album D-Sides. L'album finit par sortir au Japon le 11 mai 2005, 2 jours après le single Feel Good Inc., puis le 23 mai dans le reste du monde et le 24 aux Etats-Unis et devient un immense succès, se vendant à 8 millions d'exemplaires et depuis, certifié double disque de platine aux Etats-Unis et quintuple disque de platine au Royaume-Uni.

Tracklist[]

  1. Intro (1:03)
  2. Last Living Souls (3:11)
  3. Kids With Guns [ft. Neneh Cherry] (3:46)
  4. O Green World (4:32)
  5. Dirty Harry [ft. Bootie Brown & the San Fernando Valley Youth Chorus] (3:44)
  6. Feel Good Inc. [ft. De La Soul] (3:41)
  7. El Mañana (3:50)
  8. Every Planet We Reach Is Dead [ft. Ike Turner] (4:53)
  9. November Has Come [ft. MF Doom] (2:41)
  10. All Alone [ft. Roots Manuva & Martina Topley-Bird] (3:30)
  11. White Light (2:09)
  12. DARE [ft. Shaun Ryder] (4:05)
  13. Fire Coming Out of the Monkey's Head [ft. Dennis Hopper] (3:17)
  14. Don't Get Lost In Heaven [ft. the London Community Gospel Choir] (2:01)
  15. Demon Days [ft. the London Community Gospel Choir] (4:28)

Titres bonus

  • 68 State
  • People
  • Hong Kong (ft. Zeng Zhen) [live au Manchester Opera House]

Edition limitée sur DVD

  1. The Swagga [audio] (4:57)
  2. Feel Good Inc. [clip] (4:15)
  3. Feel Good Inc. [storyboards] (3:49)
  4. Feel Good Inc. [commentaire audio] (4:09)
  5. Gorillaz Talent Quest [G-Bite] (1:10)
  6. Gorillaz On Set [G-Bite] (0:29)
  7. We Are Happy Landfill [piste additionelle téléchargeable] (3:39)

La plupart du contenu du DVD ainsi que les titres bonus réapparaîtront dans D-Sides et Phase Two : Slowboat To Hades.

Samples[]

  • Intro contient un sample de Dark Earth de Jack Trombey, tiré du film Zombie.
  • Dirty Harry contient des samples de Baba Hya du Lafayette Afro Rock Band et de We're Doing It (The Thang) Part: II d'Eddie Bo & The Soul Finders.
  • DARE contient des samples de Christmas Rappin' de Kurtis Blow et de Revolution 909 de Daft Punk.

Plus hautes positions dans les charts[]

  • Australie : 2
  • Autriche : 3
  • Belgique (Flandre) : 4
  • Belgique (Wallonie) : 2
  • Danemark : 3
  • Pays-Bas : 15
  • Finlande : 10
  • France : 1
  • Allemagne : 2
  • Irlande : 2
  • Italie : 5
  • Nouvelle-Zélande : 3
  • Norvège : 7
  • Pologne : 13
  • Portugal : 5
  • Espagne : 22
  • Suède : 25
  • Suisse : 1
  • Royaume-Uni : 1
  • Etats-Unis : 6

Crédits[]

  • Stuart "2D" Pot : chant, claviers, mélodica
  • Murdoc Niccals : basse
  • Russel Hobbs : batterie, percussions
  • Noodle : guitare électrique
  • Damon Albarn : production, chant sur White Light et Demon Days ainsi que durant les lives, guitare acoustique
  • Jamie Hewlett : design, clips, visuels
  • Zombie Flesh Eaters : design, clips, visuels
  • Neneh Cherry : chant sur Kids With Guns
  • Bootie Brown : chant sur Dirty Harry
  • De La Soul : chant sur Feel Good Inc.
  • MF Doom : chant sur November Has Come
  • Roots Manuva : chant sur All Alone
  • Martina Topley-Bird : chant sur All Alone
  • Shaun Ryder : chant sur DARE
  • Rosie Wilson : chant sur DARE durant les lives
  • Dennis Hopper : voix sur Fire Coming Out of the Monkey's Head
  • San Fernando Valley Youth Chorus : choeurs sur Dirty Harry
  • London Community Gospel Choir : choeurs sur Don't Get Lost In Heaven et Demon Days
  • Simon Tong : guitare durant les lives
  • Morgan Nicholls : basse durant les lives
  • Cass Browne : batterie et percussions durant les lives
  • Ike Turner : piano sur Every Planet We Reach Is Dead
  • Prabjote Osahn : violon
  • Sally Jackson : violon
  • Antonia Pagulatos : violon sur El Mañana
  • Stella Page : viole
  • Amanda Drummond : viole
  • Isabelle Dunn : violoncelle
  • Al Mobbs : contrebasse
  • Emma Smith : contrebasse
  • Brian "Danger Mouse" Burton : production, mixage, programmation
  • Jason Cox : production additionnelle, mixage
  • James Dring : production additionnelle
  • Steve Sedgwick : mixage
  • Howie Weinberg : mastering

Anecdotes pour dîners mondains[]

  • La pochette de l'album est une référence à la pochette de Let It Be, l'ultime album des Beatles, dont Murdoc s'est déclaré fan dans une interview en 2016.
  • L'album a été édité en version « collector » avec un livret comprenant des paroles, des video clips, un titre inédit (The Swagga), des accès privilégiés au site internet du groupe, entre autres.
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